Chaque 24 janvier, le monde célèbre la Journée internationale du sport féminin. Au Burundi, bien que ce domaine ne soit pas à son summum, des visages parviennent à sortir du lot. 2019 en a connu pas mal qui ont hissé le drapeau national.
Sada Nahimana, la tenniswoman qui s’impose
Elle n’est pas nouvelle dans le domaine. Sada fait la pluie et le beau temps depuis bien des années, malgré son jeune âge. A seulement 18 ans, elle est déjà entrée dans la cours des grands, ayant participé dans l’Open d’Australie, Roland Garros, l’US Open et Wimbledon, qui sont les tournois les plus enviés par tous les athlètes. Cette année, la jeune fille de Buyenzi n’a pas dormi sur ses 2 oreillettes. Au mois de mai dernier, elle a participé au Tournoi Grade A en Italie remportant le double et le simple. Le mois suivant, lors du tournoi Junior grasse court à Nottingham en Angleterre, elle remporte le simple et le double. A Wimbledon, Sada sera battue en simple et double. Elle justifiera la défaite par la mort subite de sa grand-mère, ce qui l’a moralement déstabilisée. Et contre toute attente, octobre dernier, elle remporta le Lagos Open, son premier tournoi des seniors. Rien d’étonnant qu’elle puisse succéder Serena Williams, vu qu’elle figure déjà dans le top 50 des tenniswomen Junior au niveau mondial.
???? Après le sacre au @LagosOpenTennis, Sada Nahimana (jeune tenniswoman du #Burundi, 477ème au @ITF_Tennis), rêve "du top 100 mondial pour participer aux grands chelems", une 1ère pour l’#Afrique
— Jimbere (@JimbereMag) January 20, 2020
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Elsa Niyonkuru, l’imbattable au ballon orange
C’est la reine dans sa zone de positionnement. Assurant merveilleusement bien le poste de pivot dans son équipe les Gazelles, Elsa donne grand à la défense qu’à l’attaque. Grâce à sa taille élancée, elle a pu aider son équipe à renverser le court de l’histoire du basketball féminin, en détrônant depuis 2018 la formation de Berco Star qui faisait régner la pluie et le beau temps depuis plusieurs saisons. En 2019, Elsa Niyonkuru a été sacrée meilleure joueure du championnat national, après avoir permis à son équipe de se qualifier dans le tournoi de la zone 5 en Tanzanie. Du haut de ses 23 ans, Elsa Niyonkuru a encore du temps pour démontrer son talent. Vu sa détermination pour chaque match, sans doute que ses performances ne feront qu’augmenter.
Ornella Havyarimana, la boxeuse qui ne se lasse jamais
Elle a défié les clichés de la société en s’embarquant dans un domaine réservé aux testostérones, la boxe. Au cours de 2019, elle a été sur la toile, à commencer par l’aventure moins heureuse au Gabon, lors du championnat d’Afrique Zone 3, durant lequel la délégation burundaise a eu des problèmes de règlement de factures. Malgré cela, Ornella a tout de même pu remporter une médaille de bronze dans la compétition. Et au mois de juin 2019, Ornella Havyarimana a pu participer au Thaïlande Open International Boxing Tournament. A ce tournoi, Ornella y est allée à la dernière minute faute de moyens financiers. Bien que son parcours soit jonché d’embuches, Ornella est plus que déterminée à percer dans ce domaine qui lui était voué à l’échec dès son début de carrière.
Coach « Danny », la maestro du football féminin
Entraineuse principale des Intamba féminin, Daniella Niyibimenya a pris en main la problématique du football dame. Ce domaine avait été presque enterré avant son implication. Depuis 2016, ni les seniors ou juniors, aucune équipe nationale féminine n’avait participé dans un tournoi international. En 2019, l’équipe nationale a pu faire des exploits en arrivant en demi-finales au Cecafa Woman Senior Challenge en Tanzanie, puis au Cecafa U17 Challenge Cup, en remportant la 4ème place à exæquo avec le Kenya. Récemment, la récolte des sélections sous l’égide de « Danny » a été moins florissante, en se faisant éliminer respectivement dans les éliminatoires des Coupes du Monde des moins de U20 et U17. Cela étant, le fait de participer dans des compétitions internationales témoigne de l’état d’avancement du football féminin.
Aline Venantie Manirakiza, la malvoyante qui impressionne aux paralympiques
Elle court avec un guide, pour ne pas perdre sa trajectoire. Aline Manirakiza est malvoyante de naissance. En dépit de son handicap, elle a pu démontrer ses prouesses aux jeux paralympiques africains de Marrakech au Maroc au mois dernier, sur les 400m, 200m et 100m. Elle a pu décrocher 2 médailles, le bronze et l’argent. Au mois de novembre, Aline a participé aux jeux paralympiques internationaux à Dubaï, aux Emirats Arabes Unies, durant lesquels elle a pu valider son premier ticket, sans toutefois aller loin dans le tournoi. Elle représente l’espoir dans les paralympiques, une fois qu’elle aura participé dans plusieurs tournois, tant nationaux qu’internationaux, elle ne décevra pas la nation.
