Depuis bientôt deux mois, des lampadaires d’une valeur de plus de 17 millions de Fbu éclairent quatre avenues du quartier Nyakabiga 1, en mairie de Bujumbura. Les petits commerçants jubilent …
« Nous bénéficions environ 4 heures de plus sur les délais habituels de travail par jour. ». Jean Bosco Nshimirimana est un boutiquier à la 7ème avenue de Nyakabiga 1. Avant l’installation des lampadaires, il fait savoir que la clientèle disparaissait progressivement dès 19h 30. Actuellement, l’activité continue jusqu’à 22h, voire plus. Pas loin de lui, nous rencontrons une vendeuse du maïs grillé qui témoigne : « Avec l’éclairage, je parviens à gagner 2.000 Fbu de bénéfice, au lieu de 1.000 Fbu comme autrefois ».
A côté de cet aspect business, l’éclairage rassure, comme l’explique Jeanne, mère de 4 enfants, rencontrée à la 6ème avenue : « La lumière de ces lampadaires est venue comme pour chasser la nuit et je n’hésite pas à envoyer mon enfant à la boutique même à 21h. » Quelques exemples pour mesurer l’impact de l’action dans la communauté.
Une expérience qui fait tache d’huile …
Chacune des quatre avenues compte 9 lampadaires dont le coût est estimé, confie sous couvert d’anonymat, le bienfaiteur à l’initiative du projet, à 4,3 millions de Fbu. Au total, soit une somme de 17.200.000 Fbu au total. « Chaque ménage bénéficiaire est tenu de payer un montant de 1.500 Fbu par mois pour l’entretien et le règlement de la facture Regideso. Et en moyenne, les ampoules ont une durée de vie de 2,5 ans. » Une façon de responsabiliser les gens, tient à souligner l’initiateur. «
Après Nyakabiga 1, deux autres philanthropes ont installé les mêmes lampadaires sur la 13ème avenue du quartier Nyakabiga 3, et plus au nord de la capitale économique, sur le tronçon de l’avenue qui mène au chef-lieu de la zone Gihosha. « Ils ont apprécié ce que j’ai fait, et m’ont approché. J’étais heureux d’apporter mon appui technique pour la bonne action », confie « Le grand homme de Nyakabiga », comme surnommé par les habitants du quartier.
Interrogé s’il compte continuer son action, la réponse est directe : « Si les moyens sont là, pourquoi pas. Si petit soit-il, le but d’un projet est de contribuer à apporter une solution à un problème donné, vu que l’éclairage public est devenu un casse-tête pour la mairie de Bujumbura. » A Nyakabiga, les habitants se réjouissent de voir qu’une initiative née chez eux est en train de se répandre dans la mairie de Bujumbura.
Dans le cadre du projet « Tuyage » financé par l’USAID, le Magazine Jimbere s’associe avec Search For Common Ground au Burundi (partenaire de mise en œuvre du projet) dans la production d’une série d’articles économiques
