Sous le thème « Enseignement universitaire et santé maternelle : Solutions des jeunes universitaires pour réduire les décès maternels. », l’organisation Pathfinder International a organisé, le 28 octobre 2022, une conférence- débat à l’Université Polytechnique de Gitega pour se pencher sur cette problématique. Une bonne occasion de mettre les jeunes devant leurs futures responsabilités.
Pour Dr Irénée Ndabagiye, le Directeur pays de Pathfinder International, les jeunes universitaires entreront bientôt ou sont déjà dans la phase de la reproduction. Les pousser à réfléchir et à proposer des solutions sur les décès maternels leur permet de s’intégrer dans leur vie de futurs mariés et de se protéger contre certains risques.
Selon, les chiffres des différents rapports du ministère de la Santé, la mortalité maternelle est fortement influencée par celle des mères adolescentes liées particulièrement aux complications des grossesses précoces et non désirées. Un rapport de 2017 indique que plus de la moitié des décès maternels (52.5%) surviennent en post-partum immédiat tandis que 17.8% des décès maternels surviennent durant la grossesse. Selon l’enquête monitoring SONU de 2017, l’hémorragie reste la cause la plus fréquente (34%) de DM dans les FOSA, suivie de pré-éclampsie sévère/éclampsie 12,1% et de l’infection sévère du post partum 8,6%.
Donner du sang, une première solution au décès maternel
Aucun produit dans le monde ne peut substituer le sang humain. Le don de sang est un acte généreux et solidaire. Par ailleurs, en donnant ce liquide vital, cela permet de diagnostiquer le groupe sanguin du donneur. C’est plus qu’important pour lui et pour les autres, surtout en cas de perte de sang dans diverses circonstances (lors de l’accouchement, quand les accidents causent des saignements excessifs).« Il faut encourager vos proches à le faire, et aux filles à connaitre leurs groupes sanguins car ça permet de prévenir en temps réel les complications souvent mortelles liées à l’incompatibilité du rhésus. », affirme Dr Ferdinand Niyongabo Président de l’ADUS (Association des Donneurs Universels de Sang).
Les jeunes universitaires de l’Université Polytechnique de Gitega ont remercié l’organisation Pathfinder pour avoir choisi leur institution d’abriter un tel débat dans le dessein de promouvoir la santé de la mère. Rubin Nishemagizwe , un étudiant dans la faculté des TICs , indique que la conférence- débat leur a initié au travail de recherche. Quant à Monia Irumva, n’eut été cette conférence, elle ignorait les informations relatives aux groupes rhésus. Ils souhaitent que de tels débats soient souvent organisés en milieu scolaire et universitaire afin de contribuer à la formation et à l’éducation des jeunes qui sombrent souvent dans l’ignorance.
En outre, les étudiants ont proposé des solutions innovantes en misant sur les techniques rapides de transport du sang notamment
la mise en place d’une stratégie de transport de sang par des drones télécommandées, l’interconnexion des hôpitaux par des applications permettant de suivre instantanément des informations sur les stocks de sang, le suivi efficace de la santé de la parturiente, l’alimentation équilibrée ainsi que la protection de l’environnement.
