Selon le rapport sur l’état de la population au Burundi édition 2022, durant la période de 2019-2022, environ 400 jeunes adolescentes, dont l’âge est compris entre 10-14 ans, ont eu des grossesses non désirées chaque année.
« Au Burundi, environ 9% des naissances ne sont pas désirées, 23% voulues plus tard et 68% souhaitées », a révélé Richmond Tiemoko, Représentant résident de l’UNFPA au Burundi (Fonds des Nations Unies pour la Population), lors du rapport sur l’état de la population présenté par le ministère de la Santé Publique et de Lutte contre le Sida en collaboration avec l’UNFPA, en date du 22 septembre 2022 à Bujumbura. Sur environ 121 millions des grossesses dans le monde, à peu près la moitié de ces grossesses ne sont pas désirées. L’UNFPA met en garde contre une crise invisible affectant les individus et les sociétés au fil des générations.
Les contraceptifs, solution contre les grossesses non désirées
Ce rapport est sorti à la veille de la célébration de la journée internationale du contraceptif (26 septembre). Ce fut une occasion de rappeler l’usage des contraceptifs dans le but essentiel de réduire le nombre de grossesses non désirées dans le monde. Selon l’enquête démographique et de santé 2010-2017, le taux de prévalence contraceptive chez les femmes est passé de 22 à 29%. Environ 30% des femmes sont insatisfaites en planning familial, tandis que le taux d’abandon des méthodes contraceptives est estimé à 39,1%. Près d’un quart des femmes ne sont pas en mesure de refuser une relation sexuelle et environ 10% des femmes n’ont aucun pouvoir de décision en matière de contraception. Isidore Ntiharirizwa, assistant du ministère de la Santé, a souligné qu’il faut comprendre l’imperceptible et agir pour résoudre la crise oubliée des grossesses non intentionnelles, dans le but de contribuer à l’amélioration de la santé sexuelle et reproductive des femmes et filles burundaises. « Les jeunes représentent une grande proportion de la population burundaise. 65,7% ont moins de 25 ans, 34% sont entre 10 et 24 ans, selon le recensement général de la population et de l’habitat de 2008 », a exposé Dr Ananie Ndacayisaba, directeur du Programme National de la Santé et Reproduction. « Le dialogue entre parent et enfant sur la Sante Sexuelle et Reproductive doit impérativement être renforcé. Et les jeunes doivent écouter les conseils de leurs parents pour mieux préparer leur avenir », a-t-il suggéré.
